Le constructeur d'automobiles japonais Suzuki a annoncé jeudi avoir demandé à une cour d'arbitrage sur les litiges commerciaux de l'aider à récupérer ses parts détenues par son homologue allemand Volkswagen avec lequel il est en conflit.
Suzuki a signifié le 18 novembre à Volkswagen la fin de leur relation qui a tourné au vinaigre, les deux s'accusant mutuellement d'avoir enfreint les clauses contractuelles qui les liaient.
Suzuki a signifié le 18 novembre à Volkswagen la fin de leur relation qui a tourné au vinaigre, les deux s'accusant mutuellement d'avoir enfreint les clauses contractuelles qui les liaient.
Le groupe japonais souhaite désormais reprendre les 19,89% de son capital qu'avait acquis Volkswagen pour sceller l'accord conclu en décembre 2009, ce que l'allemand refuse.
"Bien que, du fait de la rupture de notre collaboration, nous ayons demandé à Volkswagen de nous céder ses titres ou de les vendre à un acheteur que nous lui désignerions, le groupe n'a pas répondu à cette requête, ce qui motive le recours auprès d'un tribunal de Londres", a justifié Suzuki dans un bref communiqué.
Suzuki prétend que son partenaire allemand a contrevenu à maintes reprises au partenariat entre les deux entreprises en lui refusant l'accès à ses technologies.
"Volkswagen réfute catégoriquement les reproches (qui lui sont faits). Nous sommes très déçus" de la saisie par Suzuki d'une cour d'arbitrage, a déclaré un porte-parole du groupe allemand à l'AFP.
"Il n'y a aucune raison juridique de devoir rendre les actions", a-t-il ajouté.
Les deux sociétés, qui se déchirent aujourd'hui, se félicitaient il y a tout juste deux ans des coopérations possibles, notamment pour les véhicules propres de type hybride ou électrique.
Pour accompagner la mise en commun initialement souhaitée de technologies, Volkswagen avait acquis en janvier 2010 environ 19,89% du capital de Suzuki, lequel avait aussi pris une petite participation de 1,5% dans le géant allemand.
"L'alliance capitalistique (entre les deux groupes) avait pour but de faciliter l'accès de Suzuki aux technologies de Volkswagen. Nous n'avons pas reçu ce qui nous avait été promis", affirme à présent le constructeur nippon.
La procédure de divorce en cours risque de prendre des mois, reconnaît Suzuki.
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