BlackBerry accumule les pannes

Des pannes majeures touchent le téléphone sur plusieurs continents. Son fabricant, le canadien Research In Motion, fait face à une fronde d'actionnaires mécontents.

Deuxième panne en deux jours pour les utilisateurs de téléphone Black­Berry. Quelques heures à peine après avoir essuyé un premier arrêt de ses serveurs lundi, le canadien a été à nouveau confronté à un problème

similaire hier. Pratiquement tous les pays sont touchés. Conséquence: l'envoi ou la réception de mails sur des BlackBerry étaient perturbés ainsi que l'accès à Internet. Les explications fournies par le groupe sont pour le moins succinctes: «Nous travaillons à restaurer les services et nous excusons pour la gêne occasionnée». La panne aurait pour origine les dysfonctionnements d'un serveur en Europe, selon certaines sources.

Ces pannes à répétition sont plus qu'embarrassantes pour BlackBerry, qui avait fait de la fiabilité de ses services sa signature. Ciblant en priorité les utilisateurs en entreprises, la marque ne peut se permettre de telles défaillances. D'autant qu'elle est de plus en plus concurrencée, y compris sur le marché professionnel, notamment par les smartphones d'Apple et de Samsung.
Rumeurs de cession à Vodafone ou Microsoft

En outre, ces incidents viennent encore fragiliser la direction du groupe qui fait face à une fronde des actionnaires menée par des fonds d'investissement. Ils appellent à un changement de management ou à la mise en vente de la société. Depuis le début de la semaine, les rumeurs se sont multipliées. Le Wall Street Journal a évoqué une cession de la marque à Vodafone. D'autres imaginent une reprise par Microsoft, mais ce dernier a déjà un partenariat avec Nokia.

Ces rumeurs ont contribué à soutenir le cours de l'action. À Wall Street, ce mardi, peu après 20 heures (heure française), l'action Research in Motion (le fabricant de BlackBerry) était même orientée à la hausse, gagnant 3,63% à 24,07 dollars.