Retour au calme et rechute
En injectant massivement des liquidités, la Banque centrale européenne et la Réserve fédérale semblaient être parvenues à endiguer la crise boursière en 2007. Mais la crise est repartie de plus belle en août et septembre 2008, avec la faillite de plusieurs banques américaines puis européennes.
Retour au calme sur les places boursières...
Le 9 août 2007, la BCE est intervenue une première fois en mettant à la disposition des établissements bancaires 94,8 milliards d'euros, suivie peu de temps après par la FED qui injectait à son tour 24 milliards de dollars pour apaiser les esprits des investisseurs. Pourtant, les marchés ont tout d'abord très mal interprété le message, considérant leur intervention comme un aveu de faiblesse.
Le lendemain, la BCE et la FED ont réinjecté des liquidités : 61 milliards d'euros de la part de la BCE et 35 milliards de dollars du côté de la FED. Mais les Bourses et le marché des matières premières ont plongé à leur tour. Finalement, la troisième tentative est la bonne. Le 13 août 2007, les banques centrales ont recommencé la même opération, et le marché monétaire et les places boursières ont relevé la tête un peu partout dans le monde en fin de semaine.
L'intervention des banques centrales semblent d'abord avoir porté ses fruits. Ainsi, le vendredi 17 août 2007, la Bourse de New York clôturait enfin en hausse : l'indice Dow Jones récupérait 1,82 % et le Nasdaq gagnait 2,20 %. En Europe, quelques heures plus tôt, le scénario était le même sur les places boursières.
... suivi d'une deuxième vague à la rentrée 2008
Alors que la tempête financière semblait s'éloigner fin 2007, c'est du secteur bancaire qu'est venue la seconde vague de la crise à la rentrée 2008. Comment ? La faute en revient en partie à l'imagination du monde de la finance. En effet, les crédits à risques, comme les subprimes, ont été regroupés et adossés à d'autres actifs, plus ou moins risqués dans des CDO ou "collaterized debt obligations". Ces regroupements de dettes éparses ont ensuite été cédés en bourse par leur émetteur, comme peuvent être cédées les actions d'une entreprise. Résultat : les émetteurs des crédits immobiliers ont transféré le risque de non remboursement aux organismes fianciers : en particulier les banques grandes consommatrices de CDO. Faute de remboursement des emprunteurs, les CDO ont soudain perdu beaucoup de leur valeur.
Pire, pour investir sur le marché des CDO certains organismes financiers ont créé des SIV (structured investments vehicles) qui n'étaient pas contraints de respecter les règles habituelles de prudence du secteur bancaire. Du coup, les risques pris sur le marché des CDO ont été amplifiés. Les pertes se sont alors répercutées et dans les comptes des banques, dégradant leurs performances. Entre juillet et décembre 2007, les 7 SIV de Citibank ont vu leurs actifs fondre de 87 à 49 milliards de dollars. La banque a alors annoncé qu'elle devait les renflouer de 7,2 milliards de dollars. Suivront les chocs des faillites de Lehman Brothers et Merill Lynch puis la faillites de plusieurs banques américaines et européennes en 2008.
Alors que la tempête financière semblait s'éloigner fin 2007, c'est du secteur bancaire qu'est venue la seconde vague de la crise à la rentrée 2008. Comment ? La faute en revient en partie à l'imagination du monde de la finance. En effet, les crédits à risques, comme les subprimes, ont été regroupés et adossés à d'autres actifs, plus ou moins risqués dans des CDO ou "collaterized debt obligations". Ces regroupements de dettes éparses ont ensuite été cédés en bourse par leur émetteur, comme peuvent être cédées les actions d'une entreprise. Résultat : les émetteurs des crédits immobiliers ont transféré le risque de non remboursement aux organismes fianciers : en particulier les banques grandes consommatrices de CDO. Faute de remboursement des emprunteurs, les CDO ont soudain perdu beaucoup de leur valeur.
Pire, pour investir sur le marché des CDO certains organismes financiers ont créé des SIV (structured investments vehicles) qui n'étaient pas contraints de respecter les règles habituelles de prudence du secteur bancaire. Du coup, les risques pris sur le marché des CDO ont été amplifiés. Les pertes se sont alors répercutées et dans les comptes des banques, dégradant leurs performances. Entre juillet et décembre 2007, les 7 SIV de Citibank ont vu leurs actifs fondre de 87 à 49 milliards de dollars. La banque a alors annoncé qu'elle devait les renflouer de 7,2 milliards de dollars. Suivront les chocs des faillites de Lehman Brothers et Merill Lynch puis la faillites de plusieurs banques américaines et européennes en 2008.
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